Motiver les femmes et filles STEM Malagasy : Défis & Opportunités
Tatiana Rajoelison
étudiante de Géologie à l’Institut d’Enseignement Supérieur d’Anosy, Tulear
3eme Prix de la catégorie Undergraduate lors du Ikala STEM Essay Contest 2019.
En général, la gent féminine est considérée comme « faible », voire inférieur, dans la société malgache. Cette vision a été adopté par nos anciens et vécu par nos grand-mères. Mais de nos jours, la femme a plus d’estime, elle fait parler de ses qualités et marque les esprits. Ainsi, pourquoi ne pas promouvoir la recherche scientifique en lui accordant plus de place et donner de la valeur a ses capacités intellectuelles ? Pour répondre à cette question, nous allons voir en premier lieu les atouts que possède une femme, puis nous verrons le défi d’être une femme scientifique à Madagascar afin d’aboutir à une conclusion.
Si l’on se focalise sur les traits de caractères d’une fille, dès son plus jeune âge, on lui enseigne d’être soigneuse et méthodique dans ses tâches ménagères. On lui inculque des valeurs malgaches telles que savoir cuisiner, coudre et tisser donc avoir un esprit créatif. Elle se préoccupe naturellement des détails. Quoi qu’on pense qu’elle est sentimentale, ses qualités personnelles restent les attitudes recherchées dans le monde du travail, et celui du progrès n’en demande pas moins. Prenons un exemple en comptabilité, on dit souvent que les femmes aiment les chiffres et actuellement, beaucoup de femmes gèrent leur propre entreprise, telles que Johanne Rasamoely, la directrice de Teknet Group qui est une société de services en ingénierie informatique. Elle est diplômée en finances-comptabilité et a reçu le trophée du Jeune Entrepreneur décerné par la Banque nationale d’investissements en 2006. Elle reflète la prise de rêne de son ambition et sa persévérance à travers l’élargissement de ses activités.
La science est un ensemble de connaissances qu’on utilise pour faire évoluer notre société et l’améliorer. Il n’y a pas longtemps, être une femme et scientifique n’étaient pas commun ici au pays. Il était rare de voir des jeunes filles en blouse blanche en laboratoire ou d’en rencontrer connaissant la formule chimique de l’eau qu’elles boivent. L’intelligence de la femme malgache s’est affirmé au fil du temps. On peut citer l’exemple de Honja Miharisoa Ramanandraibe, une jeune femme ingénieure malgache qui travaille dans le secteur pétrolier amont. Elle a présenté le processus d’exploration de l’huile lourde de Tsimiroro à la Foire Internationale de Madagascar 2014 à Tanjombato. Le secteur pétrolier auquel elle est spécialisée présente de nombreuses opportunités de carrière pour les jeunes et son ambition de vouloir participer au développement de son pays l’a conduit au choix de cette filière qui auparavant avait été jugé réservé aux hommes. De cet œil, à Madagascar, on remarque un changement d’état d’esprit de notre entourage et une lueur d’admiration pour les femmes scientifiques. Il est vrai que l’influence de l’avancée technologique est là mais la femme prend confiance en elle. Le défi est lancé au moment où la motivation dépasse les doutes et les peurs, celle-ci ouvrira la porte aux opportunités d’exceller. On voit cette assurance en soi par le recensement effectué par l’INSEE en 2012 sur la diaspora malagasy en France qui devient plus féminine (63%), ce qui montre l’audace de voir plus loin et au-delà de nos horizons malgaches.
Etre scientifique commence dès l’enfance. Une petite fille, avant de devenir une femme, a des rêves. Elle se battra pour les réaliser, cela dépendra de ses acquis en cours de route et du soutien qu’on lui offre. Ses connaissances dépasseront toute attente si son environnement lui permet d’évoluer sans contraintes et d’expérimenter largement. Les femmes scientifiques sont maintenant nombreuses. Toutefois pour celles qui souhaitent en devenir une, c’est un défi à relever car jusqu’à maintenant, on les sous-estime malgré leur réussite pédagogique et leur efficacité en tant qu’acteur du progrès dans la société. Malheureusement, une partie d’elles est encore sous l’emprise du doute d’approfondir leur connaissance dans les filières scientifiques, ce qu’il faut devancer.
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